Présentation d'Uzumaki Naruto [Accepté]

J’errais dans les rues de Konoha, sans prêter attention aux bruits autour de moi. Les appels fusaient d’un côté à l’autre, d’un trottoir à l’autre, une femme appelait son enfant, un père grondait son fils, le vendeur de râmens se plaignait de n’avoir aucun client, Mme Imorû cherchait son chat, Mr Kirotô courrait derrière sa belette folle, bref, il régnait en Konoha l’agitation habituelle d’un début d’après-midi.
Je marchais et parcourais les lignes de mon livre si précieux mais n’arrivais pas à me concentrer sur ce que je lisais, mon esprit vagabondait aussi lentement que moi et je remarquais avec étonnement que je sifflotais un petit air extrait de la dernière comédie musicale de Shisu Mokita. J’espérais que personne n’ait remarqué ce que je fredonnais. Je songeai que personne ne s’en occupais et repris mon chemin ; là aussi, je remarquais que je m’étais arrêté devant une affiche de cette même comédie musicale… Je restais perplexe sur ce point. Pourquoi ce spectacle m’obsédait tant ? J’étais juste allé le voir une fois… Quoique… Non, deux ou trois fois… Si ce n’est quatre… Bref, je là trouvais très mauvaise et d’un ennui terrible. Je… Je m’arrêtais encore une fois. Mon esprit avait perdu le fil de ma pensée. Pourquoi pensais-je à cela ? Etant HoKage, n’ais-je pas déjà matière à réflexion sur le sort du village ? Je poussais un long soupir ; j’avais besoin d’un remontant. J’allais mettre à exécution un projet que j’envisageai depuis longtemps : j’allais m’entraîner et mettre de l’ordre dans mes idées.
Ainsi, je me mis à rebrousser chemin, j’envisageais les différents types d’entraînement possible… Finalement, j’en trouvais un qui me satisfaisait assez et décidais de m’atteler à la tâche.
Avec un petit soupir, je rangeais mon livre dans ma sacoche puis prit de la hauteur en sautant sur le toit le plus proche. Je devais m’arrêter chez moi et m’équiper convenablement.
Après quelques minutes de sauts de toits en toits, j’arrivais par la fenêtre dans mon appartement et en ressortis aussitôt, une lourde charge dans mon dos. J’avais prit mon sac de voyage bourrés d’affaires utiles pour un entraînement. J’allais ensuite droit vers la zone d’entraînement numéro trois : les trois troncs.
Pour la première fois de la journée, je levais la tête vers le ciel et analysais le temps : il était assez clément. Le ciel était bleu comme touts les autres jours ces temps-ci, quelques nuages faisaient leur apparition de-ci de-là et une légère bise soufflait, rafraichissant l’atmosphère plutôt chaude. Le soleil à son zénith nous faisait profiter de ses rayons sans parcimonie, c’était supportable mais je pensais qu’au trois troncs, dans cette clairière, durant l’effort, l’astre brûlant deviendrait mon pire ennemi.



J’arrivais sur les lieux de mon entraînement une demi-heure après l’horaire que je m’étais prévu. J’avais dut m’arrêter par deux fois à cause de mon sac : sa charge était tellement lourde que les coutures avaient lâchées petit à petit de telle façon que je me retrouvais avec tout mon barda dans les bras. Je songeais que ce trajet avait été un bon entraînement et je serais retourné chez moi si la musique soporifique de la comédie musicale de Shisu Mokita n’avait pas été là pour me convaincre de me mettre au travail…
C’est ainsi que je me préparais. Avant tout, je commençais par faire quelques assouplissements de base puis quelques pompes et abdos. Déjà, j’étais en sueur.
Arrivé au seuil fixé des cinq cent mouvements, je me redressais et pris la direction de l’amas d’affaires que j’avais emportés et déposé négligemment au pied du tronc du milieu. Je déroulais lentement le paquetage enveloppé dans un long drap beige pour dévoiler ma collection privée de poids. C’était la raison pour laquelle mon sac était si lourd : j’étais muni de deux cent cinquante kilos de matériel. Je soupirais en pensant à la tâche qui m’attendait et une question me vint : étais-je sadique au point de m’infliger ce traitement gratuitement ? La réponse m’appariait claire : oui.
Avec un soupir résigné, je me penchai et commença à mettre les poids. J’en attachais un à chaque jambe, au niveau des chevilles, un à chaque bras, près des poignets et enfin un autre autour de la taille ; les deux cent cinquante kilos étaient bien répartis, songeais-je. Avec un grognement, je me relevais mais m’effondra de suite ; je ne m’étais pas bien préparer pour me relever si vite avec cette nouvelle masse. Je soufflais trois ou quatre fois puis me redressais lentement. Je m’étirais ensuite, faisant craquer mon dos et fis jouer mes articulations un moment. Je remarquais que même si les poids m’handicapaient, je serais quand même capable de me mouvoir correctement. Gai ne le faisait-il pas, lui ? Cependant, je m’échauffais quand même, enfin, j’essayais d’avoir plus d’aisance malgré l’entrave des poids. Je levais la jambe droite, prenant un ferme appui sur l’autre, puis fis quelques mouvements, je frappais le vite une trentaine de fois et changea de membre. Une fois cela fais, j’exécutais quelques sauts sur place de plus en plus rapidement et en vint à bouger les bras en rond puis à les faire osciller, comme si j’avais l’espoir fou d’ainsi m’envoler… Je remarquais alors que si un ninja arrivait ici à cet instant, il ne me respecterait plus comme son HoKage en me voyant dans de pareilles postures, il est vrai que j’avais l’air d’un parfait idiot…
Vraiment ridicule.

Là, j’étais en nage. Le soleil me cuisait et je commençais à avoir mal à la tête d’avoir trop été exposé, cependant, je n’allais pas m’arrêter là : l’entraînement n’avait même pas commencé.
Mais tout allait pouvoir débuter.
Je joignis mes mains en un signe particulier et, aussitôt, dix Kakashi apparurent autour de moi. Tous prenaient conscience de leur nouvelle masse ; eux aussi avaient des poids, cependant, ils étaient plus frais que moi. Nul déluge de sueur sur leur front ni aucune auréole sur leurs habits. Je les regardais avec un léger sourire à travers mon masque et les clones se réunirent à quelques mètres de moi pour me faire front. Voilà mon entraînement : venir à bout de ces clones sans utiliser aucun Ninjutsu, ni Genjutsu : seulement le Taijutsu de base. Mais avec le lourd handicap qu’étaient les poids.



Le combat était engagé.
Je me rendis compte de suite de ma négligence, j’avais oublié de me munir de mes armes restés au sol, j’avais créé les clones trop tôt et ne m’étais pas équipé. Je ne disposais sur moi que deux kunaïs et par conséquent mes clones aussi. Mais j’avais l’avantage d’avoir le tas d’équipement à mes pieds. Sans crier gare, je m’effondrais au sol sur le ventre, me réceptionnant avec un bras replié, j’enfonçais ma main libre dans le sac pour en sortir trois shurikens que je lançais de suite sur mes clones.



Seulement, ils avaient prévus ma manœuvre et de quelques bonds, ils avaient esquivés les projectiles. Deux bunshins avaient sortis un de leurs kunaïs et se tenaient prêt à tout assaut venant de moi. Je me redressais d’un bon disgracieux et remarquais le nombre des clones réduit ; je ne me demandais pas longtemps où ils étaient passés car à l’instant même, une affreuse chaleur me parvint ; je tournais la tête avec vivacité et vis une boule de feu m’arriver dessus à grande vitesse. Je n’avais pas trente six solutions ; soit je sautais mais les poids m’empêcheraient de pouvoir m’échapper, soit j’essuyais l’attaque et tentais une contre attaque directe. Seulement, je ne pouvais me résoudre à me prendre un Katon d’entrée de jeu. Aussi, d’un bond en arrière, je me cachais derrière un des trois troncs. La boule de feu me passa dessus, seulement, les flammes ne me touchèrent pas, ce fut le tronc qui se là prit de plein fouet, je sentis seulement la chaleur me mordre la peau. A peine avais-je distingué le ciel après le passage de la boule de feu qu’un kunaï m’arriva dessus, de front. Là, je fis plusieurs actions simultanées, je me baissais et laissais l’arme se planter dans le bois et sorti mon propre kunaï de son étuis pour l’envoyer sur mon clone qui avait tenté de m’avoir ; il n’avait pas prit la peine de se cacher tellement il pensait m’avoir d’un seul coup. La cible était facile et mon arme se planta dans sa gorge, il émit un hoquet de surpris avant de disparaître en fumée ; plus que neuf. Ma vision se troubla et j’eu la tête qui tourna un instant mais tout disparut avant que je ne m’en rende compte.
Je compris à ce moment là comme une évidence qu’ils ne tenteraient pas de m’approcher pour me battre au corps à corps ; ils n’étaient que des clones et savaient qu’ils ne possédaient pas mon potentiel maximum de combat.
J’analysais la situation en un coup d’œil et une chose me sauta à l’esprit : j’étais terriblement en danger. J’étais plus qu’à découvert. Je me retournais vivement et regardais derrière le tronc, là où se trouvait l’équipement. Je n’eus pas le temps récupérer une arme qu’un kunaï fusa vers moi. Je m’abritais encore une fois et laissais passer le projectile qui partis en direction de la lisière de la forêt et se planta dans un arbre. Mais il se produisit quelque chose que je n’avais pas prévus : il y eut une explosion. L’arbre sur lequel le kunaï s’était planté venait d’exploser. Sans réfléchir, je jetais ma mains en arrière, contournant le tronc et toucha du bout des doigts le sac d’équipement, je saisi enfin ma prise avec un petit effort à cause du poids. Je ramenais vivement les armes vers moi et empoigna le tissu des deux mains tout en me redressant le plus vite possible, je m’élançais à ma gauche, vers le la lisière de la forêt. J’abaissais la tête par réflexe pour éviter les projectiles de mes clones, et me jetais dans les fourrés. Sans perdre un instant, je m’élançais pour m’enfoncer dans la forêt et me cacher de mes semblables ; je devais rester quelques minutes au calme et penser à une stratégie. Dès que je le pus, je m’adossais à un arbre mort pour souffler quelques secondes. Les clones étaient moins forts que moi au combat, seulement à neuf contre un, ils avaient l’avantage, de plus, en attaquant à distance, ils avaient toutes les chances de m’avoir. Et j’étais entravé par mes poids, eux aussi d’ailleurs, mais avec leur nombre, ils n’avaient pas à se déplacer autant que moi, une bonne coordination entre eux suffisait. Je me connaissais et savais que tous n’iraient pas me chercher dans la forêt, ils préféreraient établir un piège pour me coincer dès que je sortirais de ma cachette ; seul un ou deux clone s’aventurera ici pour me débusquer… Mais pas tout de suite, il leur faudrait du temps pour coordonner leurs attaques et se mettre d’accord sur la position de chacun et leur rôle. Je revins à moi après ces réflexions et soupesa le sac d’arme ; il était assez léger et ce que je craignais se révéla exact. Ils avaient remarqués que les armes se trouvaient dans le sac de toile et qu’ils n’avaient rien sur eux sinon deux kunaïs. Leur premier objectif avait été de s’emparer du matériel afin d’avoir la possibilité de m’attaquer à distance. Ils s’étaient dispersés astucieusement au tout début de l’action ; quand j’avais relevé la tête après mon premier jet de shurikens, certains clones avaient disparus, un avait lancé le Katon sur moi et l’autre en avait profité pour dérober le sac d’armes… C’est pourquoi l’arbre avait explosé ; ils avaient utilisés une notre explosive venant de l’équipement. Pour en être sûr, j’ouvris la toile d’un geste sec ; sur la cinquantaine de kunaïs et de shurikens que j’avais prévus, les trois quart avaient disparus ; volés. Et des dix notes explosives, il n’en restait que trois. J’eu la chance de trouver mes cinq bombes fumigènes, dans le labs de temps qu’ils avaient eu pour voler les armes, ils n’avaient pas remarqués les boules mauves qui se trouvaient dans le fond du sac. C’était une chance pour moi. J’essuyais mon front trempé de sueur et rangeais mes armes en faisant un compte rapide : dix-sept kunaïs, quatorze shurikens, trois notes explosives et cinq bombes fumigènes. Je soufflais quelques instants puis entendis des bruits autour de mois. C’étais eux, j’avais été trop négligent dans ma fuite et avait laissé des traces trop apparentes. Je n’avais pas non plus camouflé mon chakra ni même songé à me positionner en hauteur. Je plaquais ma tête contre le tronc sec de l’arbre et calmais ma respiration…

Mon odorat très développé m’informa à leur sueur que deux clones s’approchaient vers moi. Un à ma droite et l’autre à ma gauche, ils avançaient prudemment, j’entendais maintenant le bruit de leurs pas sur les feuilles craquantes au sol. Ils me savaient prêts et pensaient me prendre par surprise. Aussi, je ne cachais pas mon chakra, ce serait leur montrer que je les avais repéré, il fallait là jouer finement, en tuer au moins un avec l’effet de surprise. D’un coup, sans crier gare, je plongeais ma main dans mon étui à kunaï et sortis un projectile, je me lançais sur le côté, d’un bond, me retournant en l’air et lança l’arme sur le clone qui allait me débusquer dans les secondes à venir. Avec l’effet de surprise, il n’eut pas assez de temps pour faire quoi que se soit. Il tomba à la renverse et explosa. Le bruit alerta l’autre clone qui déboula sur les lieux, kunaï en main. Moi, j’avais fini mon saut affalé dans les feuilles, je reprenais conscience de mon poids. Mon clone me localisa, j’étais une proie facile là, étendu devant lui. Je lu l’indécision dans son regard, allait-il vraiment me tuer ? Moi ? Lui ? Pourquoi ? Mais bien sûr qu’il allait le faire, c’était ça le but. Il prit sa décision. Mais une seconde trop tard. Je m’étais relevé le plus rapidement possible, titubant un peu et m’étais jeté sur lui de tout mon poids. Il venait de se prendre environs trois cent kilos en pleine poitrine. Il explosa de suite. Je me retrouvais encore une fois affalé au sol. Le souffle court. Sept. Ils n’étaient plus que Sept. La tête me tourna encore une fois, plus intensément que tout à l’heure et je senti une grande vague de fatigue m’envahir… Cependant, je serrais les dents et me relevais une fois de plus. Maintenant, j’avais une idée de comment les battre. Mais il me fallait les trouver. J’eu la chance de repérer le chakra de deux d’entre eux, ils étaient cachés à la lisière de la forêt et attendaient que je sorte. Cependant, s’ils pensaient que j’allais sortir par le même endroit par lequel j’étais entré, c’est qu’ils me jugeaient un peu trop stupide. Je fis donc un détour, évitant de me trouver trop près de la lisière. Je voulais me déplacer comme une ombre parmi les arbres mais j’eu l’impression d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine, j’arrachais tout sur mon passage, les arbustes, les fleurs, les branches, tout ce que je touchais était emporté par mon élan et mon poids. J’avais bien évidemment caché mon chakra cette fois-ci.



Après quelques minutes de course qui me parurent quelques heures, j’arrivais près de la position d’un des clones qui n’avait pas caché son chakra. Je le remarquais parmi les feuilles, il était caché dans un arbre, son équipement Juunin le camouflait bien, seulement, ses cheveux étaient trop voyants. A l’évidence, il ne m’avait pas remarqué, c’était tant mieux. Il était dos à moi et un kunaï bien placé suffit à le faire exploser. Encore cette sensation de vertige et cette vague de fatigue qui s’emparaient de moi… Puis le frisson du métal froid qui touchait pas peau et enfin la douce caresse de mon sang chaud… Je m’étouffais et compris ce qui m’arrivait : on m’attaquait par derrière et on m’avait tué. Mais à peine avais-je eu cette pensée qu’une bûche de bois prit ma place, poignardée par le kunaï de mon clone. Le changement subit de poids fit perdre l’équilibre de mon assassin qui tomba au sol ; il s’était trop appuyé sur le kunaï pour me l’enfoncer dans la gorge et son poids reposait dessus, la permutation avec la bûche, plus légère, avait précipité sa chute. Je me retrouvais permuté à quelques mètres devant mon clone au sol. Son exécution fut l’affaire d’un lancé de kunaï et quand il explosa en fumée, je tombais à genoux, les arbres dansaient autour de moi et une nouvelle vague de fatigue me submergea. Pendant ce labs de temps, je réalisais inconsciemment l’astucieux piège de mes clones : ils avaient prévus mes déplacement et avaient sacrifiés un des leurs pour me pousser à le tuer, il avait délibérément laissé son chakra libre afin que je le remarque et que j’aille le détruire, cette cible apparemment facile se révélait être un vrai piège puisqu’un autre clone m’attendait pour me poignarder.
Je me redressais non sans mal et tentais de calmer ma respiration affolée. Cet entraînement m’avait exténué, plus que je ne l’avais imaginé et je n’aspirais qu’à le terminer. Je fis un rapide compte et conclu qu’il me restait cinq clones à abattre, je n’avais fait que la moitié de l’entraînement mais il fallait que cela finisse, ce n’était pas raisonnable de me mettre dans de tels états pour un entraînement. Je devais les finir sur mon prochain mouvement.
Les minutes suivantes, je m’employais à préparer trois kunaïs explosifs et à cacher une bombe fumigène dans chacune de mes manches. Je ne pris pas la peine d’inspecter le sol pour trouver les armes réelles que les clones avaient put faire tomber : ce n’étaient que des appâts pour m’avoir, ils n’avaient pas de notes explosives sur eux, il aurait été inutile de leur en donner pour se battre en pleine forêt, dans cette relative promiscuité. C’étaient les cinq autres clones qui possédaient l’équipement qui m’intéressaient, les notes explosives car c’étaient eux qui devraient essayer de me toucher dans la clairière, la où je serais le plus vulnérable. Pendant une fraction de seconde, je me félicitais de l’intelligence de mes doubles. Puis je pris la direction de la clairière par la brèche que j’avais ouverte en tuant le clone ; ce coin là n’était plus sous surveillance. Je sentais toujours le chakra d’un des clones près de la lisière ; il se trouvait en face de moi. Puisqu’il n’avait pas caché son chakra, je déduisis qu’il avait la même fonction que l’autre et qu’il devait servir d’appât au cas où mes pas m’auraient portés à le tuer en premier… Un clone devait être caché juste derrière lui. Je devais faire un tir groupé et les exterminer en un coup. En faisant bien attention dans la direction du clone, je distinguais sa masse chevelue grise. Il était lui aussi camouflé. Il était à moi. Une seconde après, un kunaï piégé fusa dans sa direction et explosa près de lui. La déflagration m’avait permis de tuer les deux clones en même temps et la fatigue qui s’ensuivit me le fit remarquer. J’ai omis de tenir compte de ce détail en préparant mon entraînement mais en y songeant, il fallait que j’y fasse attention : a chaque fois que je tuais un clone, son expérience me revenait, ainsi, j’émettais l’’hypothèse que la vague de fatigue qui me submergeais à chaque fois était dut à cela, j’absorbais leurs actions avec les poids, comme si j’avais effectué leur parcours en plus du miens. J’avais tué sept clones et j’étais plus fatigué que je ne l’avais prévu ; l’erreur provenait sans doute de là, je n’avais pas tenu compte de la fatigue que j’absorberais quand je tuais un clone… Ce pouvait être dangereux pour moi une telle chose mais je ne pouvais pas tout arrêter maintenant, je devais tenir le coup !



Sans réfléchir, je m’élançais dans la clairière et lançais mes deux derniers kunaïs explosifs ; un à ma droite et l’autre à ma gauche pour pouvoir toucher les clones restants. J’avais ainsi couvert la zone : à l’avant, il n’y avait plus de clones, comme à l’arrière d’ailleurs et j’avais une chance de toucher ceux qui m’attendais sur les côtés. J’entendis les explosions alors que je courais encore et je trébuchais sous la fatigue et m’affalais au sol. J’avais touché un clone… Il m’en restait deux qui avait échappés aux explosifs. Où étaient-ils ? La réponse ne se fit pas attendre. Ce fut une douleur dans la jambe qui me fit prendre conscience que j’étais étendu au sol au milieu de la clairière. Je dirigeais mon regard vers l’origine du mal et trouvé un kunaï planté dans ma chair. Ce n’était pas ma chance, je le retirais d’un geste sec et le renvoyais à l’expéditeur que j’avais remarqué du coin de l’œil. Ce fou m’avait cru incapable d’encore me défendre et avait montré sa position. Tant pis pour lui. Il explosa et la fatigue me submergea encore une fois… Mais ce serait l’avant dernière fois ! Il ne me restait qu’un clone à abattre. J’entendais un sifflement près de moi suivit d’un bruit sourd. Je tournais vivement la tête.



Un kunaï était planté à quelques mètres de moi et une note explosive était en train de se consumer. Je pris appuis sur mes bras et me rejetas sur le côté pour m’éloigner de l’explosion, mais en vain. La note sauta et je fus propulsé en l’air avant de retomber dans un craquement sinistre au sol… L’os de mon bras avait fait du bruit mais la chute avait été amortie, je ne sais comment, par les poids. Et puis… Je sentais mes cheveux me coller au visage et un bourdonnement me monter aux oreilles… Mon visage et mes affaires étaient trempés. Je m’étouffais. Je n’avais plus d’air. Je me noyais…
Là, j’eu l’astucieuse idée sortir la tête de l’eau. Avec un grand bruit, je repris ma respiration et réalisa que j’étais retombé dans le courant d’eau qui coulait près des trois troncs. L’eau avait amortie un tant soit peu ma chute…
Je m’extirpais comme je le pus de l’eau, me trainant, rampant… Le clone restant devait être bien caché… Mais je n’en pouvais plus. Je devais reconnaître que cet entraînement était trop éprouvant pour moi, avec ces clones et ces poids. Le dernier bunshin devait m’épier et préparer son attaque, là, je ne pouvais plus esquiver…
Une main tendue vers moi me tira de mes réflexions, je levais la tête et mon reflet m’apparut. Pourtant, je ne me regardais pas dans l’eau… Non, c’était mon clone. Il semblait être las lui aussi de cet entraînement. Il me tendait sa main, je compris qu’il avait gagné ce coup-ci. Il n’allait pas aller plus loin, malgré ce combat, les clones n’allaient pas me tuer. Pourquoi ? C’était leur but. Leur but était de m’assister. Ils m’avaient assisté, durement, certes, mais ils m’avaient aidés. J’agrippais sa main et il m’aida à me relever, lentement. Et une fois que cela fut fait, il disparut, me laissant avec ma fatigue et mes poids…
Je les retirais un à un, exténué, les jetais à terre et pris la direction de Konoha, les bras ballants. Je ne notais pas que je me mouvais avec beaucoup plus d’aisance, je ne souhaitais que rentrer chez moi après ce rude entraînement. J’avais perdu, je le reconnaissais.
Ce soir là, mon seul réconfort fut mon lit et la soporifique musique la comédie musicale, « les trois danseurs », c’était le titre...